Aujourd’hui directeur sportif après avoir porté les couleurs pontissaliennes en Fédérale 1 au début des années 2000, Olivier Andréani est plus investi que jamais dans une opération maintien délicate.
Du ballon rond au ballon ovale, il n’y a parfois que quelques soirées arrosées de bière et d’amitié. Footballeur jusqu’à ses dix-huit ans, Olivier Andréani, qui participait aux troisièmes mi-temps de ses copains rugbymen, changeait finalement de crampons.
Un an plus tard, il débute en équipe première contre Colmar. Modeste, il lâche comme pour s’excuser : « Je jouais pilier, un poste où la dimension technique était moindre. Mais avec des calibres comme Lonchampt, Pracnovic, Felder, ce n’était pas facile de s’imposer. »
Il y parvient, participant à la campagne d’accession en Fédérale 1 puis aux trois saisons passées à ce niveau. Devenu directeur sportif, l’homme sait de quoi il parle : « La Fédérale 2 d’aujourd’hui n’est pas loin de la Fédérale 1 de l’époque. Ce qui a changé, c’est l’approche. Aujourd’hui, les joueurs sont plus affûtés, plus sérieux, surtout dans leur préparation. La musculation est devenue incontournable. »
A 43 ans, celui que tout le monde surnomme le « Corse » à cause d’un père né à Fiumorbo, où il passe d’ailleurs deux mois par an en famille, Olivier Andréani a conservé une fraîcheur et une passion intacte.
A ses yeux, certaines valeurs du rugby sont immuables : « On l’a vu avec l’équipe de France, Quand les joueurs ont l’amour du maillot, qu’ils sont prêts à se surpasser, tout devient possible. C’est assurément une des forces pontissaliennes. »
Même si la situation demeure préoccupante, Olivier Andréani ne doute pas. Il relativise la défaite à Rumilly « C’est la meilleure équipe de la poule qu’on ait vue. Je rappellerai aussi que c’est 850.000 € de budget contre 360.000 € au CAP » avant d’enchaîner sur le contenu : « On a réalisé de bonnes choses dans le jeu. On est dans le coup. »
Lucide, il ajoute : « Je ne suis pas loin de penser que le maintien se jouera lors de la dernière journée. Je n’oublie pas non plus, que nous sommes la seule équipe engagée dans la lutte pour le maintien à jouer encore trois fois à domicile. Ce n’est pas rien. »
Il n’oublie pas non plus d’insister sur l’importance de ce que l’on peut appeler le seizième homme : « Ce n’est pas une découverte, mais nous aurons besoin du public dans ce genre de match couperet. C’est vital car ça va se jouer sur peu de chose. » Personne n’en doute une seconde.