Le CNOSF a maintenu la sanction de la commission de discipline de la LFP qui a retiré un point à Bastia au classement de Ligue 2 pour le comportement raciste de certains de ses supporters.
Le 17 janvier, la commission de discipline de la Ligue a décidé de retirer un point ferme au classement de Ligue 2 à Bastia à la suite d’insultes, notamment racistes, proférées le 16 décembre lors de la réception de Quevilly-Rouen (0-0). Ce soir-là, un arbitre assistant a été abondamment insulté, entraînant l’interruption de la rencontre et une annonce du speaker.
Ce dérapage arrivait après un autre, le 11 novembre, lors d’un déplacement de Bastia au Paris FC (1-0). Le 6 décembre, la commission disciplinaire de la Ligue avait sanctionné le club bastiais d’un retrait d’un point avec sursis ainsi que la fermeture pour deux matches fermes de son espace visiteurs « pour dégradations, usage d’engins pyrotechniques et comportement à caractère raciste de ses supporters ».
Pour tenter de faire annuler la sanction de la LFP, Bastia a saisi le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Mais selon nos informations, ce dernier n’a pas entendu les arguments du club corse et a maintenu le retrait d’un point infligé le 17 janvier. Pour le CNOSF, Bastia n’est pas exempt de reproches et doit donc être sanctionné.
Des moyens insuffisants déployés par le club
« S’agissant des mesures mises en oeuvre en amont des incidents par le club requérant, il résulte du dossier que le supporter bastiais ayant prononcé les propos racistes à l’encontre de l’arbitre assistant n°2 faisait partie d’un groupe de trois supporters qui ont pu quitter leur place en tribune pour se déplacer librement le long de la main courante et prendre à partie l’arbitre assistant n°2 évoluant sur la ligne de touche », est-il notamment écrit dans la décision rendue jeudi.
« Force est de constater que les mesures dont se prévaut le club requérant étaient à tout le moins insuffisantes en ce qu’elles n’ont pas permis d’éviter ce déplacement intempestif, et ce, alors même que trois stadiers se trouvaient à proximité de l’arbitre assistant victime des propos racistes », peut-on encore lire dans la décision du CNOSF.
L’auteur des propos racistes n’a pas été identifié
Le CNOSF rappelle par ailleurs dans sa décision que « l’auteur des propos racistes n’a pas été appréhendé par les stadiers bastiais et que ce dernier a pu quitter le stade sans encombre » et que « l’annonce micro réalisée par le speaker du stade a envenimé la situation puisqu’elle a été le déclencheur d’un surincident, le public réagissant par des chants hostiles contre les arbitres ».
Enfin, si la conciliatrice du CNOSF « ne peut qu’approuver les mesures de prévention mises en oeuvre par le club après la rencontre du 16 décembre 2023 pour lutter contre le racisme en son sein », elle regrette que Bastia « ait attendu la survenance de tels incidents, et ce, alors même qu’il a déjà été sanctionné par le passé pour des faits en lien avec des comportements racistes adoptés par ses supporters ».