Le projet peut paraître fou, sur le papier. Un vélodrome en Corse porté par un seul homme, sans fonds propres.
Pourtant, l’initiative commence à gagner les esprits insulaires du monde cycliste. Pascal Chargros, arrivé cinq ans en arrière du Continent, a des idées plein la tête.
Reste à savoir si ce quinquagénaire a les moyens de ses ambitions. Une chose est sûre, ses envies font rêver les acteurs du cyclisme corse.
L’Auvergnat veut construire un vélodrome destiné au cyclisme sur piste pour un coût évalué à 4 millions d’euros.
Si le budget n’est pas encore fixé, il se décline en plusieurs tranches : « Un million d’euros pour la couverture et la tribune. 1,6 million d’euros consacrés au hall d’accès et aux différentes options. Un million d’euros pour la piste en bois et la balustrade », détaille le bonhomme, les yeux rivés sur son ordinateur portable.
Les maquettes sont prêtes, mais le plus dur reste à faire.
Et le porteur du projet le sait bien : « Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début. Les choses avancent mais le plus dur reste à faire. Il manque le financement ».
Le champion de France vétéran sur piste compte sur les différents acteurs institutionnels pour mener à bien sa mission.
En premier lieu, le centre national pour le développement du sport peut prendre en charge une partie du budget, à condition de remplir tous les critères d’attribution des subventions : « Le CNDS pourra alors financer ces équipements dans la mesure où les critères d’éligibilité sont respectés, avec un taux de soutien plus incitatif que celui du droit commun qui est de 20 % du montant subventionnable, et qui pourrait atteindre 40 % du montant subventionnable suivant l’avis du comité de programmation« , précise une note datée du 5 février émanant de la directrice générale du centre national du développement pour le sport.
Pascal Chargros est en contact avec l’instance nationale pour monter son dossier : « J’ai rendez-vous très prochainement avec un fonctionnaire. Le soutien financier du CNDS se répartit en fonction des équipements structurants et innovants au niveau local qui bénéficieront de 20 M€. 2 M€ sont réservés pour la mise en accessibilité des équipements sportifs et l’acquisition de matériel favorisant la pratique sportive des personnes en situation de handicap ».