FOOTBALL. Coupe de France (32e de finale). Le PSG a fait voler en éclats une formation bastiaise d’une incroyable faiblesse. Avec sept buts inscrits par autant de joueurs différents, Paris lance parfaitement 2017.
A voir l’implication et la maîtrise collective affichée au Parc hier, il est difficile d’en douter. Car il y avait quelque chose d’implacable et d’inéluctable dans le large succès parisien. Les hommes de Thiago Silva ne rencontreront pas, à chaque match, une opposition aussi faible. Mais s’ils affichent à nouveau un état d’esprit aussi conquérant, ils auront les armes pour lancer la course-poursuite derrière Nice et Monaco en L 1 et préparer le double choc contre Barcelone en 8es de la Ligue des champions. Des rendez-vous pour lesquels Paris pourra compter sur une concurrence plus féroce que jamais.
Draxler parachève le succès
Car au delà du logique succès, le PSG a donné l’impression d’être, à nouveau, une invincible armada en marquant sept buts après en avoir inscrit cinq contre Lorient en clôture de l’année 2016. Et ce, sans Cavani ni véritable avant-centre, Ben Arfa démontrant encore une fois en dépannant en pointe que son meilleur rôle est forcément ailleurs. Mais où ?
Lucas a débuté son 27e match d’une saison où il est le joueur le plus utilisé. A son actif, quelques fulgurances, un corner déposé sur la tête de Silva (1-0, 31e) puis un pénalty provoqué et transformé (5-0, 64e). A gauche de l’attaque puis au milieu de terrain, Nkunku a eu droit à une quatrième titularisation de rang marquée par quelques imperfections mais de l’activité et une frappe millimétrée pour trouver le petit filet de Vincensini (3-0, 48e).
Trois jours après avoir retrouvé le terrain contre le Club Africain (3-0), Rabiot, lui, a démontré que sa blessure à une cuisse contractée le 15 novembre contre la Côte d’Ivoire pour sa première en bleu était totalement oubliée. Le milieu de de 21 ans a rayonné à la récupération et dans l’utilisation du ballon. Et pour se tester définitivement, a lâché un pétard de près 30 m qui est a trompé le portier corse (42e). Au moment de composer son milieu de terrain, on souhaite bien du courage à Unai Emery qui devra désormais écarter Rabiot, Thiago Motta, Matuidi ou, comme hier, Verratti (il a ressenti une petite douleur à la fin de l’entraînement de vendredi). Un drôle de casse-tête.
Mais à bien regarder le banc, les maux de crâne du coach espagnol risquent de se multiplier. Quand Cavani, Di Maria et Draxler sont partis s’échauffer à l’heure de jeu, les Corses ont commencé à avoir des sueurs froides et le public du Parc s’est réveillé. L’Argentin l’a remercié en signant son petit but sur un caviar de Thomas Meunier (6-0, 77e). Entré à la 58e minute, l’Allemand est resté longtemps discret sur son côté gauche. Il a fini par marquer sur une offrande de Ben Arfa, résistant à Peybernes avant de piquer parfaitement son ballon pour sceller la plus large victoire de la saison (7-0, 89e). « On a joué comme on avait fini 2016, s’est réjoui Emery. On a besoin de cette concurrence. Les joueurs qui sont entrés ont continué le bon travail de ceux alignés au coup d’envoi. C’est bien, on doit poursuivre sur ce chemin. Car nous sommes encore capables de nous améliorer ». Cela promet pour 2017.