L’ancien président du Sporting, Pierre-Marie Geronimi, comparaissait hier au tribunal correctionnel de Bastia pour avoir émis 38 chèques sans provision provenant du compte du club, pour un montant total de 2,4 M€.
Des faits qui ont eu lieu entre le 21 mai 2015 et le 15 juillet 2016 annonce Corse-Matin.
« Je suis presque soulagé d’être ici, confie Geronimi. À aucun moment je n’ai voulu escroquer qui que ce soit. Je pense n’avoir fait de mal à personne. Je le dis avec mes tripes. C’est tout ce qu’il me reste. […] Nous avons tout régularisé. »
« La banque ne m’a jamais demandé officiellement de ne plus émettre de chèques. Pourquoi m’avoir autorisé à faire 660 chèques et de l’autre côté prononcer l’interdit bancaire ? Quel est mon intérêt dans cette histoire ? La banque a laissé faire en toute connaissance de cause. Dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi je devais arrêter d’émettre des chèques. »
La procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot, a réagi aux propos de l’ex-président du SCB. « J’ai rarement entendu un vocabulaire d’aussi mauvaise foi. Il n’y a aucun doute possible sur le fait qu’il ait reçu l’interdiction d’émettre des chèques. […] On a fait croire aux joueurs de football qu’ils allaient être payés avec ces chèques pour qu’ils continuent à jouer. Pareil pour les fournisseurs. C’est une escroquerie… »
Le parquet a requis 8 mois de prison avec sursis, 30 000 € d’amende, assortis d’une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans et une interdiction d’émettre des chèques pendant cinq ans à l’encontre de Pierre-Marie Geronimi selon Corse-Matin. Ses avocats, Julien Pinelli et Jean-André Albertini, ont plaidé la relaxe. La décision sera rendue le 28 mars.