«Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?» L’attaquant italien de Nice Mario Balotelli a accusé samedi le public corse d’avoir «fait des cris de singe» «pendant tout le match» lors de la rencontre de Ligue 1, vendredi soir, face à Bastia au stade Armand-Cesari.
«Hier (vendredi), le résultat contre Bastia était juste», a commenté l’Italien en anglais sur son compte Instagram, en guise de légende à un carré noir. Nice, leader provisoire du championnat, a en effet été tenu en échec à Furiani (1-1). «Nous allons travailler davantage et tenter d’atteindre nos objectifs. L’arbitre était bon aussi, mais j’ai une question pour le public français: est-ce normal que les supporters de Bastia fassent des bruits de singes et des «uh uh» pendant tout le match, et que personne des «commissions de discipline» ne dise rien?»
«Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?», s’est-il interrogé. «Le football est un sport génial, mais les gens comme ces supporters de Bastia le rendent horrible», écrit-il avant de conclure en italien, en français et en majuscules: «Vergogna davvero, une vraie honte».
Bastia regrette «la stigmatisation du club»
«Dès jeudi, la Commission de Discipline ouvrira le dossier des incidents du match à partir des rapports complémentaires des officiels et des éléments apportés par les clubs», a d’abord écrit la Ligue de football professionnel (LPF) dans un communiqué publié samedi, sans mentionner la nature des incidents en question.
La Ligue déplorait ainsi «l’ensemble des incidents intervenus dans le cadre de la rencontre SC Bastia – OGC Nice» sans plus de précisions. Cette rencontre, qui opposait deux équipes à la rivalité historique, a en effet été émaillée de plusieurs incidents. Le bus des Niçois a d’abord été caillassé à son arrivée à Furiani, et deux vitres de l’autocar transportant l’équipe de l’OGCN ont été brisées par des jets d’objets, qui n’ont pas fait de blessé. Des heurts ont aussi opposé une trentaine de jeunes supporters, visage masqué, à des forces de police après le match, conclu sur un match nul 1-1 qui a permis à Nice de reprendre provisoirement la tête de la Ligue 1.