Après le début d’une nouvelle saison en Ligue A, le président emblématique du GFCA Volley fait le sur les objectifs à tenir pour 2018/2019 tout en se montrant un brin pessimiste sur les perspectives d’avenir. Entretien avec un vrai passionné.
Après trois saisons de haut vol, ponctuées notamment de deux victoires en Coupe de France, que peut-on souhaiter au GFCA Volley pour la saison à venir ?
On s’est fixés, cette encore, pas mal d’objectifs. On sort d’une quatrième place en championnat et on aurait du même du pouvoir disputer la Ligue des Champions si la Ligue n’avait pas été aussi clémente avec le Paris Volley. On s’est encore qualifiés pour le CEV.
Cela a été une saison pleine même si nous n’avons pu faire un parcours, aussi beau que les précédentes années , en Coupe de France notamment.
Quels sont, justement, ces objectifs à tenir ?
En premier lieu, on se doit de se qualifier chaque année, pour les Play-Offs, c’est un minimum. Finir dans les 8 premiers est un objectif que le club est en droit d’atteindre. Après, il faut penser à aller le plus loin possible en Coupe de France, car nous y avons pris goût alors pourquoi pas une troisième coupe ! (sourire). On a le droit de rêver. Et puis, la cerise sur le gâteau c’est la Coupe d’Europe mais nous allons la jouer à fond. Ce qui est important, c’est qu’aujourd’hui, le GFCA Volley est une référence au niveau national et nous voulons rester à ce niveau de qualité et d’exigence.
Chaque année, le club progresse et enrichit son palmarès. L’attente des supporters devient-elle difficile à gérer ?
Oui c’est évident surtout que la disparition du Conseil Général cette année, nous a amputé d’une part importante de notre budget et nous avons eu du mal à le boucler, jusqu’aux dernières heures de notre passage devant la DNCG. Heureusement, la Collectivité de Corse a pu nous aider au dernier moment. Le coach nous avait demandé d’avoir une équipe capable de jouer sur ces 3 tableaux et je pense que nous avons réussi à la former. Nous allons donc essayer de répondre aux espoirs que tous nos supporters attendent de nous.
Comment jugez-vous l‘effectif par rapport aux saisons précédentes ?
Je crois que nous sommes en phase avec les demandes du coach Frédéric Ferrandez. Il nous propose, on décide, mais je crois que nous nous trompons que rarement. Après, cette année, il y a beaucoup de changement avec 5 joueurs qui sont partis et qui ont été tous remplacés, il va falloir un peu plus de temps pour que la mayonnaise prenne, surtout avec le changement du passeur , du réceptionneur-attaquant, et du pointu. De plus, la préparation a été tronquée par des problèmes logistiques et par beaucoup de blessures. Mais j’ai confiance en l’avenir, c’est un bon groupe.
Avec la disparation des conseils généraux et la baisse des dotations des collectivités publiques, comment voyez-vous l’avenir du Volley à Ajaccio ?
Pour le moment, on discute souvent avec la Collectivité de Corse pour essayer de mettre en place une politique à moyen et long terme. Il est clair que la suppression du Conseil Général de Corse du Sud a été un vrai handicap pour le GFCA Volley en tant que partenaire majeur.
De plus, le Volley-Ball souffre d’un manque de droits TV, par rapport au football notamment donc nous sommes beaucoup plus dépendants de la volonté des collectivités publiques, y compris au niveau national.
La Collectivité voudrait que clubs se dirigent vers un nouveau modèle économique avec des partenariats essentiellement publics mais pour le moment, c’est très difficile au vu du contexte économique propre à notre île.
Avant la fin de l’année, nous allons discuter avec les deux collectivités publiques, à savoir la CDC et la Ville d’Ajaccio pour savoir ce que l’on veut faire
Avoir une équipe de haut-niveau à Ajaccio, c’est avant tout une volonté politique. C’est aux élus de nous dire ce qu’ils veulent, avec toutes les conséquences que cela impliquerait